Qui sont les Français qui peuvent encore acheter ?

Une grande tendance qui se dégage aujourd'hui lorsqu'on interroge les acquéreurs d'un bien immobilier, qu'ils soient primo-accédant ou non, est l'augmentation de l'âge des acheteurs ainsi que de leur apport personnel, en constante augmentation.

Plusieurs raisons motivent l'achat d'un bien immobilier. Il est d'abord vu comme un placement sécuritaire. Le fait de disposer de son « propre toit »est un gage de sérénité. L'achat est également perçu comme un placement financier. La sécurité, le placement pour la retraite sont dorénavant davantage mis en avant par les acheteurs de nos jours, lors de l'acquisition de leur résidence.

Par la suite, être propriétaire de sa résidence principale se révélera être un atout de taille pour l'obtention d'un prêt bancaire (conditions avantageuses, taux plus faible..)

La durée de recherche du bien idéal peut varier selon les régions françaises. Toutefois, selon une étude menée par le magazine « de particulier à particulier », sur un échantillon de plus de 6000 personnes en moyenne, 19% des investisseurs cessent de rechercher leur bien une fois un délai d'un an écoulé sans résultats fructueux.

La recherche de plus-value diminue également. Effectivement, l'horizon de la revente du bien est davantage repoussé, et les acquérants choisissent désormais un bien pour s'y établir au minimum 10 ans. La recherche du bien se révèle davantage motivée par la volonté d'établir avec stabilité un foyer, que par celle de réaliser à court terme une plus-value importante.

Presque la totalité des sondés effectuent des recherches sur internet en priorité pour dénicher un bien, rechercher un quartier en particulier ou se faire une idée sur le marché. Toutefois, les visites en agence sont toujours fréquentes. Plus des deux tiers des personnes interrogées confient se déplacer au sein d'agence immobilière. Ils sont 41% à chercher leur bien dans le neuf ou dans l'ancien. Les logements anciens sont davantage recherchés pour leur charme, leur caractère, le prix parfois plus attractif et leur situation géographique (centre-ville). En revanche, les biens neufs sont privilégiés pour les économies d'énergie, l'absence de rénovations à mettre en œuvre, ainsi que de meilleures isolations, tant phoniques que thermiques.

L'emplacement du bien reste l'élément prioritaire. De plus, quand on prend en compte ce critère il doit inclure la distance porte à porte avec celle de l'employeur. Près de la moitié des personnes interrogées déclarent ne pas vouloir passer plus de 30 minutes dans les transports pour rejoindre leur lieu de travail. Ce besoin de proximité est tel, qu'ils sont seulement 6% à déclarer être prêts à passer plus d'une heure dans les transports de manière quotidienne. L'étude indique que plus de la moitié (58%) des futurs acquéreurs d'un bien sont quadragénaires ou plus. Concernant l'apport, on constate que plus d'un tiers des personnes désireuses d'acheter effectueront un apport représentant 50% ou plus de la valeur totale du bien immobilier en vue. Pour les trois-quart des sondés, cet apport est constitué d'économies personnelles.

Les prêts bancaires servent à financer la partie restante de la valeur du bien. La durée du prêt bancaire souhaitée par les trois quarts des acheteurs est de 20 ans. La part des emprunteurs qui s'endettent sur 25 ans a significativement diminué ces dernières années; ils ne sont plus que 3,5% aujourd'hui contre 5,5% en 2009. Quant au montant de l'investissement, un quart des sondés envisage de dépenser plus de 400 000€. On s'aperçoit que le budget augmente d'année en année pour des surfaces qui se réduisent elles aussi d'année en année, principalement en Ile-de-France et plus encore dans Paris intramuros.