Choisir sa retraite : quels choix pour la mettre en oeuvre

Sans surprise, l'Agirc et l'Arrco, les caisses de retraite complémentaire pour salariés et cadres du secteur privé ont annoncé cette année qu'il n'y aurait pas de revalorisation de leurs points. La conséquence ? Une perte de pouvoir d'achat pour nos retraités. La valeur 2015 du point Arrco reste fixée à 1,2513 euros et la valeur 2015 du point Agirc reste fixée à 0,4352 euros. Les pensions de retraite complémentaire de près de 15 millions de ne seront donc pas augmentées. Le gel de ces régimes montre bien les conséquences de la baisse de la masse salariale en France suite au départ à la retraite de la génération « baby-boomers ». Alors que ce contexte risque de se détériorer sur le long-terme, il devient urgent de déterminer quels sont les différents moyens pour optimiser sa retraite.Dans ce contexte, plusieurs solutions sont pertinentes. Il s'agit là de comprendre les supports qui offrent le meilleur rapport risque/rendement, toujours basé sur la mutualisation du risque, qu'il s'agisse d'actifs financiers (i.e. actions, obligations) ou immobiliers.

1- Les marchés actions représentent  aujourd'hui une bonne opportunité d'investissement grâce à la politique monétaire agressive de la BCE. En effet, en contribuant à la baisse des taux sur le territoire européen ainsi qu'à la dévaluation de l'euro, le dynamisme économique européen semble se remettre lentement en route. Les indices boursiers européens à la hausse depuis 2012-2013 illustrent cette reprise (CAC40 à 5034 points au 11/05/2015). Reste maintenant à optimiser son risque au travers de fonds flexibles, c'est à dire des fonds optimisant leur performance en achetant plus d'actions en périodes haussières des marchés et davantage d'obligations en périodes baissières. Au sein des contrats d'assurance vie, on appelle ces fonds unités de compte et sont disponibles dès 75 euros/mois dans certains cas.

2 – L'immobilier en direct. Qu'on l'apprécie ou pas, l'immobilier reste une valeur refuge de standing. Même si votre épargne est concentrée entièrement sur un seul bien, la volatilité sur le marché immobilier est bien moindre que celle des marchés financiers. Une fois un locataire trouvé, les loyers constituent très souvent un complément de revenu de qualité ou encore une façon pratique de payer ses mensualités dans le cas d'un achat à crédit.

3 – La société civile de placement en immobilier (SCPI). Produit phare de l'immobilier aujourd'hui, la SCPI représente un marché de plus de 30 milliards d'euros et une collecte annuelle de 3 milliards. En achetant des parts au sein de parcs immobiliers professionnels géré par des sociétés de gestion telles que la Française AM, Primonial ou Perial, l'investisseur perçoit les loyers à hauteur de son investissement. Avec une rentabilité aux alentours de 5,2%, la SCPI offre une solution de diversification immobilière sans précédent. En effet, les parcs immobiliers sur lesquels vous percevez les loyers sont constitués généralement de dizaines voir des centaines de biens loués à des centaines de locataires différents (cela varient en fonction de l'ancienneté de la SCPI). De cette manière, si un des locataire au sein du parc fait défaut, la rentabilité n'est que très faiblement impactée.